Le diaphragme, ce muscle vital. C’est LE muscle de le respiration. Mais connaissons nous vraiment ce muscle? L’ostéopathie permet de le prendre en charge pour enlever les gênes et les douleurs de diaphragme.
Pour comprendre comment en prendre soin, reprenons les bases : l’anatomie et la physiologie du diaphragme.
L’anatomie du diaphragme
Le diaphragme ressemble à une nappe qui serait posée à l’intérieur de notre thorax. Il se dépose sur notre foie à droite et notre estomac à gauche. Il en épouse parfaitement la forme en y étant adhérant par haut dessus.
Cette nappe est tendue par l’arrière par deux piliers tendineux qui s’accrochent sur l’avant des lombaires hautes. Son pourtour est adhérant à la partie interne de la cage thoracique.
Les poumons viennent se poser par dessus, et leur face inférieure s’accole au diaphragme.
La masse musculaire diaphragmatique ressemble à un trèfle à trois folioles. Chaque foliole vient prendre sa base au niveau du centre tendineux. Ce centre est situé aux environs du plexus solaire. Entre ces folioles nous avons des espaces, des trous, par lesquels passent des éléments fondamentaux :
- l’aorte, la plus grosse artère du corps
- la veine cave inférieure, la veine qui collecte le sang des membres inférieurs et des organes pour ramener ce sang pauvre en oxygène aux poumons
- l’œsophage, ce tuyau qui mène les aliments de la bouche à l’estomac
- le nerf vague, qui innerve le cœur, les bronches et l’intestin grêle.
Le diaphragme reçoit son innervation par les nerfs phréniques droit et gauche, qui prennent leur origine au niveau des cervicales moyennes ( C5, C6 et C7 ).
L’ostéopathie, en prenant en charge chacune de ces structures peut avoir une action directe et indirecte sur le diaphragme.
Nous savons maintenant à quoi ressemble ce muscle. Voyons maintenant comment il fonctionne.
Physiologie du diaphragme
La respiration est automatique. Elle est gérée par le système nerveux végétatif, le pilote automatique du corps humain. Ainsi nous ne réfléchissons pas pour respirer. Ce serait trop fatigant, et nous ne pourrions penser à rien d’autre. C’est tout l’intérêt des exercices de respiration consciente, qui servent justement à ne penser à rien d’autre.
Mais bien qu’automatique, une partie est active et une partie passive.
La position de base du diaphragme est la position basse, c’est-à-dire que le centre tendineux est bas. Les folioles sont relâchées de leur base.
Si le centre tendineux est bas, alors les poumons ont de la place, et donc ils sont remplis d’air. Pour expirer il faut que le diaphragme fasse monter son centre. En se contractant, les folioles se rétractent, elles se raccourcissent et le centre phrénique monte. Ainsi les poumons sont écrasés par le diaphragme et ils sont vidés de leur air.
Au repos nous n’avons pas besoin de trop d’air, alors les bronchioles qui se déploient lorsque nous sommes au calme sont celles du bas. C’est la base de nos poumons qui est mobilisée.
Lorsque nous sommes essoufflés, nous avons besoin de la respiration de secours. Celle du haut. Pour cela nous devons tirer notre cage thoracique vers le haut, pour que les alvéoles pulmonaires situées au niveau des clavicules aient de la place pour se déployer. Nous devons donc utiliser nos pectoraux, nos trapèzes, nos scalènes et autres muscles qui sont accrochés sur les cervicales pour soulever notre thorax. C’est ce que nous voyons chez les personnes manquant d’air, ou faisant une crise d’asthme. C’est un signe de gravité chez les enfants.
L’ostéopathie permet au diaphragme de fonctionner en respectant sa physiologie.
Mécanique de la respiration
Nous venons de comprendre comment le diaphragme fonctionnait lorsque nous sommes totalement détendu. Par exemple lorsque nous dormons.
Maintenant voyons comment marche complètement la respiration et les effets collatéraux.
Comme expliqué au paragraphe du dessus, l’inspiration est automatique, l’expiration est mécanique. C’est comme un piston que l’on activerait et que l’on relâcherait. Quand on l’active, le piston monte, quand on le relâche il descend.
Pour pouvoir s’activer correctement, le diaphragme à besoin d’aide. Les abdominaux rentrent en jeu pour aider le centre phrénique à remonter. Lorsque le diaphragme veut remonter, les abdominaux se contractent et refoule les viscères contre la colonne vertébrale, le nombril rentre, ce qui fait un contre appui sur la face inférieure du diaphragme, qui peut alors remonter plus facilement.
A l’inspiration, tout se relâche, les abdominaux se détendent, le ventre sort, le diaphragme détend.
Si tel n’est pas le cas, pensez à consulter en ostéopathie pour aider votre diaphragme et ses muscles accessoires.
C’est pour cela que le ventre sort et rentre lorsque nous inspirons.
Le piston sert donc à gérer le remplissage et le vidage des poumons par en dessous. Mais il sers aussi à masser les viscères et les organes par au dessus. En effet ce pompage écrase et malaxe tout le contenu de notre abdomen à chaque cycle respiratoire. Ce qui aide à faire avancer le bol alimentaire. Mais aussi les gazs. Tout en fluidifiant la circulation sanguine en limitant les congestions veineuses. En faisant cela on évite l’emmagasinement des toxines dans les organes.
Lorsque la mécanique est grippée, votre ostéopathe interviendra pour enlever les éventuels blocages au niveau du diaphragme.
Et quand ça ne marche pas correctement?
Quand le diaphragme ne fonctionne pas correctement, alors il peut y avoir des signes un peu partout dans le corps qui nous rappelle l’anatomie et la physiologie du diaphragme, ce muscle bien vital. Ainsi en cas de problèmes nous pouvons souffrir de :
- gêne respiratoire, sensation de ne pas avoir assez d’air ( car les poumons ne peuvent se déployer entièrement )
- douleur au niveau du sternum ou du plexus solaire ( au niveau du centre phrénique )
- tensions dorso-lombaires ( à cause des piliers tendineux qui tirent à ce niveau là )
- raideurs cervicales ( le corps réduit la mobilité des cervicales pour ne pas gêner l’innervation du diaphragme )
- Ballonnements et constipation ( les aliments n’avancent plus et fermentent dans le côlon, occasionnant des ballonnements, et ne s’évacuent pas correctement )
- Fatigue, tensions musculaires, articulaires et nerveuses ( car le corps n’est pas suffisamment bien oxygéné et stocke trop de toxines ).
Pourquoi ça ne marche pas?
Il y a plusieurs raisons pour que le diaphragme ne fonctionne pas correctement : un accident brusque ( la stupeur fige le diaphragme ), un coup et le stress.
L’ostéopathie pour décoincer un diaphragme
Lors de problèmes avec votre diaphragme, pensez à consulter votre ostéopathe. Après un interrogatoire complet et un examen clinique, il pourra écarter d’autres causes de douleurs et de gênes.
Ensuite grâce à des techniques viscérales, structurelles, myo-tensives ou encore des techniques tissulaires, l’ostéopathe pourra relâcher toutes les accroches du muscles, tout en enlevant les compensations ( digestives par exemple ) pour que le corps retrouve sa capacité de s’auto-guérir.
Par la suite, et surtout si il s’agit d’une situation de stress chronique, les exercices de respirations sont une manière très efficaces de redonner un tonus normal à son diaphragme.
Voici un article sur les exercices de respiration que vous pouvez faire dans toutes les situations pour détendre votre diaphragme.
Retrouvez d’autres articles que j’ai écrit sur les blogs de Reflex Osteo et celui des Amazones Parisiennes.
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter votre ostéopathe.